Contexte et historique du projet urbain

La ZAC de Beau soleil repose dans sa partie Nord Est sur une ancienne parcelle utilisée pour l’extraction de matériaux granitiques puis remblayée par des déchets. Sur cette emprise, d’une surface d’environ 1,7 ha, plusieurs études ont été menées depuis 2011, sous maîtrise d’ouvrage de l’aménageur, EADM (aujourd’hui Bretagne Sud Habitat). Elles ont permis de mettre en évidence les problématiques sanitaires et géotechniques liées à la présence de ce massif de déchets, et le cout élevé des mesures nécessaires à la réalisation du projet d’aménagement prévu à la création de la Zone d’aménagement concertée.

Élue en 2020 pour un projet politique axé sur un aménagement durable, favorable à la santé, au bien-être et au lien social, avec la volonté d’optimiser le foncier et de conforter la biodiversité en ville, la nouvelle équipe municipale a souhaité revoir l’ensemble du projet et a repris la main sur les études, en concertation avec l’aménageur.

L’objectif de l’étude confiée à ECR Environnement était de parfaire les connaissances des impacts environnementaux et sanitaires. Conformément à la méthodologie nationale « Sites et sols pollués », cette étude complémentaire a permis :

  • d’évaluer l’impact environnemental de la pollution sur les eaux, l’air et les sols
  • de délimiter la zone d’expansion des hydrocarbures
  • d’évaluer les risques sanitaires liés à la présence d’amiante et de métaux
  • de proposer les mesures de gestion permettant de diminuer les risques sanitaires au regard de l’aménagement

Les résultats de l’étude

© ECR Environnement

Le bureau d’études a repris les résultats des investigations antérieures, c’est-à-dire les 70 sondages et 257 prélèvements réalisés sur les sols, eaux souterraines et gaz des sols. Il a réalisé 100 sondages et 16 échantillons complémentaires, sur les matrices sol, eaux souterraines, eaux superficielles, gaz des sols, air ambiant, poussières. Des sondages au géoradar ont été utilisés pour délimiter l’emprise de la carrière et du massif de déchets.

  • Les sondages ont localisé cinq zones sources de pollution significative aux hydrocarbures. Les concentrations maximales sont observées entre 1 et 3 mètres de profondeur.
  • Concernant les métaux lourds, les anomalies repérées concernent les éléments métalliques tels que le plomb et le zinc, et localement le cuivre et l’arsenic.
  • Les polluants solubles de la carrière n’impactent pas les analyses de qualité des eaux superficielles au sud du périmètre. Il n’a pas pu être établi de lien entre les eaux de pluie percolant à travers le massif de déchets et la nappe, confirmant l’hypothèse d’un fonctionnement hydraulique en vase clos. Les mesures de suivi de long terme proposées dans le plan de gestion, permettront de s’assurer de cette absence d’impact sur les eaux à moyen et long termes.
  • Les mesures n’ont pas révélé de pollution de l’air ambiant.
  • Concernant l’amiante, il n’a pas été retrouvé de fibres dans les sols ni les eaux superficielles. Un prélèvement de poussière a révélé la présence de fibres de chrysolite, à proximité de l’extrémité Est du merlon de déchets. Des sondages complémentaires ont été réalisés et n’ont pas décelé d’amiante dans le merlon.

Cette étude a permis de réactualiser le plan de gestion en optimisant la gestion des terres polluées, et propose des mesures de suivi à long terme de l’évolution du site. En parallèle, ECR Environnement a réalisé un inventaire complémentaire de la biodiversité dans et autour du site, et proposé un plan de travaux de génie écologique pour permettre de restaurer les paysages et les services écosystémiques, de reconnecter la biodiversité du site aux trames naturelles environnantes.

Le nouveau projet d’aménagement

Le programme d’aménagement du site conjugue développement urbain et intégration de la biodiversité. Les mesures de gestion retenues visent à évacuer le merlon, supprimer les sources de pollution par excavation des terres impactées, et à recouvrir les secteurs présentant des risques sanitaires. Pour préserver la biodiversité du site, les mesures suivants sont proposées : protection de massifs originels de landes, conservation et diversification de la pinède, plantation de massifs et de haies d’arbustes de plantes de différentes strates, équipements de gîtes pour l’accueil des oiseaux et de la petite faune.

© Acis & Galaté – Revue des Avéens n°169

Le planning prévisionnel

  • De septembre à novembre 2023 : défrichage et abattage d’arbres, évacuation des terres souillées et remblayage par des matériaux sains et locaux.
  • De novembre à décembre 2023 : réalisation des aménagements pour favoriser la biodiversité.
  • Printemps 2024 : compléments et reprises des plantations, ouverture du parc paysager.
  • À partir de 2024 : consultation des citoyens pour définir les usages complémentaires et les aménagements ultérieurs à envisager.
  • De 2024 à 2030 : suivi environnemental.

 

Coût estimatif des travaux : 1 490 000 € (fourchette haute)
Lauréats du second appel à projet régional Fonds friches – recyclage foncier, la Ville et BSH bénéficient d’accords de subventions de l’ordre de 582 k€ au titre du fonds friches et de 368 k€ de l’ADEME, pour la mise en œuvre de ce plan de gestion avant fin 2024.

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